En dépit de leurs affirmations d’être les plus grands amis d’Israël, les États membres de l’UE se tiennent ensemble pour défendre les intérêts palestiniens et ignorer la propagande antisémite.
Par: Eldad Beck, JNS.org
On se souviendra du premier jour de la 5779e année du calendrier hébreu comme d’un jour historique pour l’hypocrisie de l’UE: ce jour-là, les États membres de l’UE, y compris Mogherini ont publié une déclaration qui contredit complètement les principes supposés de l’UE.
En appelant le gouvernement israélien à ne pas agir dans l’esprit de la décision de la Haute Cour de justice d’ évacuer et démolir le village bédouin illégal de Khan al-Ahmar, l’Allemagne, la France, l’Italie, l’Espagne et la Grande-Bretagne ont violé la politique étrangère qui soutient la réalisation de la paix sur la base des accords d’Oslo de 1993 et reconnaît Israël en tant qu’État souverain.
Selon les accords d’Oslo, Israël est responsable de la zone C jusqu’à ce que d’autres accords diplomatiques soient conclus à ce sujet. L’UE a systématiquement agi en violation du droit international et des accords d’Oslo et sans coordination avec Israël pour établir et encourager des colonies bédouines illégales.
L’UE se précipite régulièrement pour condamner toute construction dans des colonies juives «illégales» au-delà de la ligne verte. Mais pour l’UE, la colonie illégale mais non juive de Khan al-Ahmar est une tout autre affaire. C’est la position de l’UE sur Khan al-Ahmar qui fait que ses objections aux «colonies illégales» sont beaucoup plus difficiles à avaler.
La décision de l’Union européenne de poser pour ainsi dire un point d’interrogation sur le jugement de la Haute Cour de justice sur une question délibérée depuis des années et ses appels au gouvernement israélien pour ignorer la décision de la Haute Cour ne sont pas seulement sans précédent et tentative insolente de se mêler des affaires intérieures d’Israël; ce sont des tentatives flagrantes de saper les fondements de la démocratie israélienne et un vote de défiance à l’égard de l’indépendance du système judiciaire israélien.
Au moment où une administration américaine ayant une approche la plus réaliste des problèmes fondamentaux au cœur du conflit arabo-israélien a montré aux Palestiniens qu’il y avait un prix à payer pour placer des obstacles sur la voie d’un accord de paix avec Israël, l’Europe a choisi de défendre ses protégés palestiniens de manière à empêcher toute chance de parvenir à un accord.