Valls: le combat contre l’antisémitisme est « à reprendre »

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Le Premier ministre Manuel Valls a estimé que le combat contre l’antisémitisme était « à reprendre », mardi soir lors de ses voeux avant le nouvel an juif, Roch Hashana, à la synagogue Nazareth à Paris.
Le chef du gouvernement a indiqué qu’ »une vaste campagne de communication gouvernementale » serait lancée cet automne pour sensibiliser la population à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme, quelques mois après la présentation d’un plan de mobilisation sur ces sujets.
« Chaque préfet, chaque procureur de la République a été chargé d’en mettre en oeuvre le volet territorial, et en particulier sa dimension répressive, pour punir les délits, avec la sévérité de nos lois« , a précisé le Premier ministre.
Manuel Valls participait pour la quatrième année consécutive à la cérémonie annuelle des voeux du gouvernement à la première minorité juive d’Europe (un demi-million de membres), en présence notamment du ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve et du président de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone.
« Oui, mes chers compatriotes, la République, le gouvernement sont là, à vos côtés ! Nous ne pouvons tolérer aucune parole, aucun geste, aucun acte qui viendrait contester ce droit inaltérable qu’ont tous les citoyens de croire ou de ne pas croire, les juifs, les catholiques, les musulmans, les protestants, tous les fidèles, de croire et de pratiquer librement, sereinement« , a affirmé le Premier ministre.
Mais, a-t-il indiqué, face à un antisémitisme préoccupant (+84% d’actions et menaces antisémites entre janvier et mai par rapport aux cinq premiers mois de 2014), « aujourd’hui, le combat est à reprendre. La France doit avoir plus conscience de ce que l’on ne doit jamais oublier. Car, soyons lucides, nous avons oublié« , a-t-il estimé en évoquant l’histoire, de l’affaire Dreyfus à l’attaque jihadiste de l’Hyper Cacher en janvier 2015, en passant par le meurtre d’Ilan Halimi (2006) et la tuerie de Mohamed Merah à Toulouse (2012).
« Il y a cette négation rampante de la Shoah, cette haine des Juifs qui a grandi dans nos quartiers populaires (…), a contaminé les esprits d’une partie de notre jeunesse« , a-t-il déploré.
« Et il y a aussi cet antisionisme de façade, cet antisémitisme qui ne dit pas son nom« , a-t-il poursuivi en allusion à « cette polémique insensée » lors de Paris-Plage qui, « derrière une condamnation sans fondement de la ville de Tel Aviv, cachait mal, pour certains en tout cas, une détestation de l’Etat d’Israël et du peuple juif« .
« Je mets en garde ceux qui soufflent sur les braises et allument des feux qu’ils sont bien incapables d’éteindre », a-t-il enchaîné, relevant sans citer de noms que « quand on est responsable politique, quand on est un élu de la République, on doit mesurer la portée de ses déclarations ».
Manuel Valls n’a cessé ces derniers mois d’appeler à rester les Juifs qui seraient tentés de partir, notamment par peur de l’antisémitisme et des attaques jihadistes. La France a été le premier pays pour l’aliyah (l’émigration vers Israël) en 2014, avec plus de 6.000 départs. La tendance est de nouveau à la hausse en 2015, avec 4.772 « olims » (ceux qui font l’aliyah) entre janvier et juillet (+11% en un an).
« Ceux qui veulent partir en Israël », a dit le Premier ministre, « personne ne peut les condamner ». « Mais leur place est ici », a-t-il réaffirmé.

 le combat contre l’antisémitisme est « à reprendre »

A reprendre certainement mais alors depuis le début.

Qui sont les nouveaux antisémites ?

Quelle influence ont la désinformation systématique sur Israël et sa diabolisation injustifiée dans tous les médias ?

Les condamnations et les peines infligées aujourd’hui sont elles suffisantes ?

Il y a beaucoup de boulot et de nombreuses bonnes paroles comme d’habitude. Quant à la réalisation et ses résultats on espère mais on y croit pas trop.