Invité de RTL mercredi matin, l’ancien premier ministre a dénoncé les « réflexes pavloviens » des dirigeants LR scandalisés par le report de certaines épreuves orales du baccalauréat pour les étudiants musulmans fêtant l’Aïd El Fitr.
La polémique « Aid Al Fitr » continue et les déclarations de François Fillon ne risquent pas de l’éteindre. L’ancien chef du gouvernement de Nicolas Sarkozy (2007-2012) est revenu mercredi matin au micro de RTL sur le report de certaines épreuves orales du baccalauréat accordé aux élèves musulmans désireux de célébrer l’Aïd El Fitr, la fin du Ramadan.
« C’est une tradition française depuis toujours. C’est le général de Gaulle le premier qui avait pris des décisions pour que les fonctionnaires français qui étaient de religion juive ou musulmane puissent, lorsqu’il y avait des fêtes religieuses importantes, ne pas travailler ces jours-là ». François Fillon avait lui-même confirmé cette mesure en 2004, lors de son passage au ministère de l’Education.
« Réflexe pavlovien »
Après avoir ciblé le « réflexe pavolivien » de certains dirigeants à droite qui « dès qu’ils parlent des musulmans […] se mettent à éructer », l’ancien premier ministre a affirmé que les principaux bénéficiaires de cette mesure étaient en réalité les « Français de confession juive ».
« Ils [au sein des Républicains, NDR] devraient faire attention parce que les principaux bénéficiaires ne sont pas du tout les musulmans mais les Français de religion juive, qui sont très intransigeants sur la question des fêtes religieuses.
En réalité il y a très peu de musulmans qui profitent de cette situation ».
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