Comme l’indique cette carte publiée par le journal allemand Die Welt (1), la droitisation du paysage politique en Europe s’est accélérée en 2015.
Il ne faut pas chercher loin la raison de cette bascule à droite. C’est la conséquence de l’invasion de l’Europe par un flot ininterrompu de clandestins après la décision catastrophique de la chancelière allemande Angela Merkel d’accueillir toute la misère du monde et les multiples attentats perpétrés au nom d’une religion mortifère.
Sans surprise, cette recomposition n’est pas au goût des dirigeants politiques, des journalistes et des bourgeois bohêmes dont l’addiction à l’idéologie du « politiquement correct » ne se dément pas malgré l’abattage de cinq cent d’entre eux à Paris le 13 novembre dernier.
La cécité des élites
Quand on invite sur les plateaux de télévision des gens qui pensent la même chose que vous, on ne progresse pas dans la réflexion
Il est pathétique d’écouter les commentaires des politiques et des journalistes au soir de leur cuisante défaite. Ils n’ont toujours pas compris pourquoi tant de Français votent en faveur du Front National. Leur cécité fait penser à Diogène parcourant les rues d’Athènes en plein jour avec une lanterne allumée et qui clamait « je cherche un homme » (un homme lucide pour être clair). Quand on invite sur les plateaux de télévision des gens qui pensent la même chose que vous, on ne progresse pas dans la réflexion. N’en déplaise aux contempteurs, cette droitisation ne touche pas seulement l’Europe.
La droitisation de l’Amérique fait suite aux événements tragiques survenus en Europe
Dans un tweet du 19 novembre, la grande favorite des élections présidentielles américaines Hillary Clinton écrivait ceci : « Let’s be clear : Islam is not our adversary. Muslims are peaceful and tolerant people and have nothing whatsoever to do with terrorism. » (« soyons clair : l’islam n’est pas notre adversaire. Les musulmans sont des gens pacifiques et tolérants et ils n’ont absolument rien à voir avec le terrorisme »).
L’omniscience de l’ancienne ministre des affaires étrangères des Etats-Unis d’Amérique fut contredite, moins de deux semaines plus tard, lorsque 14 personnes furent abattues par un jeune couple pakistanais dans un immeuble de la santé publique à San Bernardino.
Du côté républicain, la parole se libère malgré la censure du politiquement correct inventé sur les campus de Californie dans les années soixante.
Le milliardaire Donald Trump caracole en tête du peloton des seize candidats à la Maison Blanche pour une simple raison : il dit ce que pensent des millions de ses compatriotes : à savoir que l’islam est incompatible avec nos valeurs occidentales. Si tous les musulmans ne sont pas des terroristes, tous les terroristes sont des musulmans. Il demande l’application du principe de précaution en interdisant l’accès du territoire américain aux musulmans. Tollé dans la classe politique mais le peuple américain applaudit le tribun qui ne mâche pas ses mots.
Même le New York Times s’est lâché en éventant un vieux secret.
Il révèle la barbarie des preneurs d’otage palestiniens qui coupèrent les organes génitaux de Yossef Romano et le laissèrent se vider de son sang devant les neuf autres otages ligotés
Dans son édition du 1er décembre, le journaliste Sam Borden revient sur le massacre des athlètes israéliens lors des jeux olympiques de Munich en septembre 1972. Il révèle la barbarie des preneurs d’otage palestiniens. Ils coupèrent les organes génitaux de Yossef Romano et le laissèrent se vider de son sang devant les neuf autres otages ligotés. Les parents des victimes ne furent informés de la cruauté des preneurs d’otage que vingt ans plus tard par les autorités allemandes. (2)
Pendant ce temps là, le chef de l’OLP Yasser Arafat était reçu comme un prince partout dans le monde. Combien de dirigeants qui le fréquentèrent connaissaient ce qui s’était passé au village olympique de Munich ?
Leçon oubliée d’histoire
La droitisation des peuples occidentaux est une réaction salutaire au choc des civilisations provoqué par le saoudien Osama Bin Laden quand ses sbires attaquèrent l’Amérique le 11 septembre 2001. Quatorze ans plus tard, des journalistes ou des dirigeants politiques se demandent encore pourquoi nous sommes visés. On en mourrait de rire si la décence devant tant de sang versé par des innocents ne nous interdisait de le faire. (3)
Paris a payé le prix fort de la folie de nombreux dirigeants occidentaux : à commencer par celles de George Bush et de son caniche Tony Blair d’attaquer l’Afghanistan et l’Irak, celles de Nicolas Sarkozy et de son conseiller Bernard Henri- Levy de renverser Kadhafi en Libye, celles de François Hollande et de Laurent Fabius de vouloir évincer Bashar Al-Assad en Syrie. Le chaos provoqué par le renversement des tyrans Saddam Hussein et Muammar Kadhafi a donné naissance à un monstre : l’Etat islamique. La faute incombe à ces apprentis-sorciers qui ne connaissent pas l’histoire.
Quand le rideau de fer fut abaissé sur l’Europe de l’Est, les Américains qui furent bien inspirés pour une fois ripostèrent avec la doctrine de l’endiguement conçue par le diplomate américain George Kennan. Ce dernier était en poste à Moscou lorsqu’il écrivit son « long télégramme » adressé au State Department en 1946. La même politique prudente d’endiguement à l’égard du monde musulman aurait dû être appliquée lorsqu’Osama Bin Laden attaqua l’Amérique, au lieu de se lancer tête baissée dans une guerre apparentée à une croisade par nos ennemis.
Les Arabes ont un problème avec l’interprétation littérale du Coran.
Il ne nous appartient pas de savoir s’il peut être expurgé ou non de ses sourates prêchant la haine des infidèles et des mécréants. Cette délicate question théologique doit être tranchée entre et chez eux de l’autre côté de la Méditerranée. En attendant cela, l’Occident ne peut être le réceptacle du sang versé au nom d’une religion mortifère.
Mein Kampf, l’essai politique qu’Adolphe Hitler écrivit à la prison de Landau en 1924, fut interdit de publication après la Seconde Guerre mondiale.
On se demande pourquoi le Coran ne le serait pas pour les mêmes raisons.
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