Selon des sources politiques israéliennes, la normalisation des relations diplomatiques avec Ankara n’est pas prête à être réalisée.
Le président turc Erdogan: «Nous devons apporter la paix».
A Jérusalem on y voit plutôt une tentative d’échapper à la crise financière.
Le Président turc Recep Tayyip Erdogan change de ton envers Israël:
Il déclare que la normalisation des relations entre les deux pays bénéficiera à toute la région, et que les deux parties doivent trouver une formule qui le permettrait. Israël a salué les déclarations de M. Erdogan, mais qu’il soit clair: il y a encore un long chemin avant la normalisation des relations.
Lors d’une conversation avec des journalistes, le président turc a déclaré: «Je crois que les israéliens ne sont pas satisfaits de la relation actuelle et nous devons prendre en considération les sentiments des peuples de la région et apporter la paix».
Rappel, les relations bilatérales se sont détériorées suite à la tentative de la flottille turque qui a tenté de briser le blocus de Gaza en 2010 mais a été contrecarrée par la marine israélienne. Au cours d’un raid des commandos de marine sur le navire principal de la flottille, le Mavi Marmara, » Neuf Turcs ont été tués.
Jérusalem espère qu’il sera possible de normaliser les relations inter-étatiques alors qu’elles se trouvent au plus bas niveau diplomatique. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a présenté ses excuses il y a trois ans à Erdogan sur les événements entourant la flottille, mais n’a pas finalisé le versement d’indemnités aux familles de ces Turcs tués.
En outre, il y a une demande de la Turquie pour lever le blocus naval de Gaza. Une source diplomatique israélienne de premier plan a expliqué hier qu’ Israël ne sera pas d’accord pour normaliser les relations tant que siège du Hamas opère à partir de la Turquie. Malgré le fait que celui qui dirigeait les activités de l’organisation, Saleh al-Aruri, a, suite à la pression israélienne quitté Istanbul pour le Qatar.
La normalisation des relations est retardée parce que la Turquie insiste pour la levée du blocus sur Gaza et par des différends au sujet de La portée de l’indemnisation suite à la flottille. Une source diplomatique a déclaré hier que :
«à ce stade, nous ne voyons pas les conditions de la prise en considération de la demande turque, car il n’y a aucune chance qu’ Israël lève le blocus de la mer qui empêche les armes d’entrer à Gaza».
L’échelon politique à Jérusalem a déclaré hier que les remarques du président turc étaient une tentative d’échapper à l’empêtrement sur le front diplomatique avec la Russie, Daas et l’Irak.
La déclaration du Président de la Turquie est due, entre autres facteurs, aux progrès récents dans la mise en place de l’exploitation du gaz. Ce qui fait dire au Ministre de l’Energie Steinitz: « Ceci est un autre exemple de la contribution positive des réserves de gaz dans le statut politique d’Israël».
Source Israël Hayom