« Je suis une salope » ! La pétition qu’il faut signer…

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Mais si ce mot éveille chez vous des instincts vulgaires, passez votre chemin. S’il choque vos chastes oreilles, faites-en de même.

La fille s’appelle Maude Vallet.

Elle a 18 ans et est en hypokhâgne à Toulon. Un jour qu’elle rentrait de la plage, elle a été agressée dans un bus par cinq filles. Il y avait pour cela une excellente raison : elle portait un mini-short ! Faut-il préciser que nous sommes en été, qu’elle revenait du bord de mer et que – faut-il vraiment le dire ? – la France est encore un pays libre.

Les cinq filles l’ont houspillé, sans que bien sûr personne ne réagisse dans le bus, en l’insultant : elle était une « salope » qui ne se respectait pas.

Elles l’ont suivi dans la rue, lui ont craché dessus, l’ont molesté et l’ont traité de « pute ». Maude Vallet a décidé de ne pas laisser passer l’affaire. Elle a posté une photo d’elle avec l’objet du délit, le mini-short, et cette phrase : « Je suis une salope ».

Pour la soutenir, une pétition a vu le jour avec la même image et les mêmes mots. Elle a déjà recueilli près de 70 000 signatures. Signez-la pour que les milliers de filles et de garçons qui pensent « salope » dès qu’on s’habille librement sachent que tout ne leur sera pas permis. Mais au fait, qui sont ces cinq filles ? Eh bien, on ne le sait pas. Et en tout cas, il n’est pas bien de le savoir. Et encore moins de le dire.

 Tel est d’ailleurs l’avis de Maude Vallet. C’est une fille bien. Et très bien-pensante. Elle a précisé que suite à la pétition, elle avait eu connaissance de nombreux commentaires « xénophobes » qui l’ont choqué.

Pour que tout soit bien clair, elle a ajouté qu’elle n’avait pas mentionné la religion et l’origine de ses agresseuses « car ça pouvait arriver à n’importe qui, avec n’importe qui ».
Vous pensez autrement qu’elle ?
Signez quand même la pétition. Pas pour Maude Vallet.
Mais contre les CNI (Connes Non Identifiées) qui voient des « putes » chez toutes les filles dont la tenue vestimentaire n’est pas conforme à une certaine pudeur religieuse.

Maude Vallet est, selon toute vraisemblance, de gauche. C’est son droit. Tout comme il est de son droit de porter un mini-short. Nous respecterons donc son désir de ne pas stigmatiser. Mais il ne nous est pas interdit de poser des questions.

Combien de filles en burqa, voilées, en survêtement, en amples djellabas, ont été agressées par des demoiselles en mini-short leur reprochant d’offenser la liberté des femmes ?

Dans combien de pays, et dans quels pays, porter un mini-short est-il passible de la prison, du fouet et de la mort ?
Plusieurs dizaines d’États sont membres de la Ligue Arabe et de la Conférence Islamique.

La liste est trop longue. On s’arrêtera là.

 

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