Koweïtien : Israël nous a dépassés dans tous les domaines
Israël connaît la loi et l’ordre depuis le premier jour de son existence, alors que nous essayons encore de comprendre le sens de ces deux termes.
Le 1er février 2016, Ahmad Al-Sarraf énumère dans sa chronique du quotidien koweïtien Al-Qabas les domaines où Israël a dépassé ses voisins Arabes, selon lui : il évoque la démocratie, l’armée, la science et la technologie, les droits de l’Homme et la liberté de culte, ainsi que l’économie. Il appelle les Arabes à examiner les raisons de la réussite et de la supériorité d’Israël, au lieu de le considérer comme un ennemi politico-religieux dont ils ignorent tout. Extraits : [1]
En théorie, les Arabes n’ont [qu’] un ennemi dans la région, si nous excluons le fait que dernièrement, nous nous sommes faits des ennemis supplémentaires, comme l’Iran. Certains sont allés encore plus loin, attisant leur haine de l’Iran, tout en réservant un meilleur traitement à Israël [que dans le passé], au point d’en faire plus un ami qu’un ennemi…
Habituellement, un conflit vient de l’ignorance de la situation d’un côté et de la nature de l’autre, même si j’ai tendance à croire que l’Iran en sait beaucoup plus sur les 22 pays arabes que ces pays n’en savent sur lui. J’ai fréquenté des écoles koweïtiennes ; de mon temps, leurs programmes étaient beaucoup plus développés et ouverts à autrui. Malgré cela, je ne me souviens pas avoir lu une seule ligne à propos [de l’Iran] qui fût positive, qu’il s’agisse de géographie ou de climat, de sa force, sa faiblesse ou son histoire. Il était donc naturel pour nous de considérer ce pays d’un œil négatif, [même si nous] n’avions pas de raison [concrète] de le faire.
Quant à Israël, beaucoup [parmi nous] le considèrent comme un ennemi politico-religieux, plutôt que comme un danger culturel, et c’est une grave erreur. Même si le conflit qui nous oppose n’a jamais pris fin, nous sommes restés ignorants concernant tout ce qu’il représente, et depuis 70 ans, nous souffrons de notre ignorance à son sujet, et n’avons rien appris de lui.
Israël nous a dépassés dans tous les domaines – militaire, scientifique et culturel – et malgré cela, nous avons refusé d’examiner la raison de sa supériorité évidente sur nous, et n’avons jamais cessé de l’appeler « l’entité monstrueuse »…
Depuis sa création, Israël a adopté la démocratie, alors que nous refusons même d’en débattre, sans parler de l’adopter…
Israël a accordé à ses minorités des droits dont la plupart des citoyens dans la majorité des pays arabes ne rêvent même pas. En outre, la liberté de culte là-bas dépasse celle de tout pays arabe ou islamique.
Israël a consacré son attention à la science, consacrant des sommes importantes à la recherche, alors que nous nous préoccupons toujours de savoir si boire de l’urine de chameau ou l’utiliser comme médicament est réellement utile.
Israël a réussi à unir des gens qui y émigrent depuis 50 pays différents, et à en faire un seul peuple – alors que nous ne sommes [même] pas parvenus à créer une armée [conjointe] avec les peuples [arabes] – en puisant dans ses profondes racines historiques.
Israël connaît la loi et l’ordre depuis le premier jour de son existence, alors que nous essayons encore de comprendre le sens de ces deux termes. Deux des hauts dirigeants [israéliens] sont allés en prison pour corruption, alors que nous discutons encore de la façon de condamner les maîtres-voleurs parmi nous.
Israël a développé ses technologies et son agriculture, son industrie et son armée, devenant un pays avancé et respecté, alors que nous demeurons à un niveau inférieur dans tous les domaines.
Israël a réussi à obtenir que ses sociétés soient cotées en bourse au niveau international, tandis que nous envisageons de liquider nos actifs après avoir frôlé la faillite.
La liste est longue, et la douleur qui l’accompagne persiste.