200 Généraux et amiraux incitent le Congrès à rejeter l’accord nucléaire

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Moins d’un mois avant le vote  sur l’accord nucléaire avec l’Iran, un groupe de près de 200 généraux et amiraux américains à la retraite, de tous les corps d’armée,  ont envoyé une lettre au Congrès mercredi recommandant vivement aux législateurs de rejeter l’accord nucléaire iranien, qui selon eux menace la sécurité intérieure, a signalé le Washington Post.

La lettre est la dernière arrivée dans la tempête de missives qui s’est abattue sur le Congrès pour soutenir ou s’opposer à l’accord avec le régime iranien, qui lèverait les sanctions si Téhéran reculait sur son programme nucléaire. Des lettres ont été envoyées de groupes ad hoc de rabbins, de scientifiques nucléaires, d’experts en maîtrise des armements et en non-prolifération – et maintenant, d’anciens officiers militaires, dont beaucoup ont travaillé à la Maison Blanche sous divers gouvernements des années 1980.

La lettre, adressée aux chefs républicains et démocrates du Sénat et de la Chambre, est une réponse à celle qui a été envoyée la semaine dernière par une trentaine d’anciens officiers militaires qui soutiennent l’accord nucléaire.

« L’accord va autoriser l’Iran à devenir bien plus dangereux, à aggraver l’instabilité du Moyen-Orient et à initier de nouvelles menaces contre les intérêts américains et contre nos alliés », déclare la lettre.

« L’accord n’empêche nullement la progression de l’Iran vers la bombe, bien au contraire. Il leur suffira de « respecter » l’accord pendant 10 ans, utilisant les 150 milliards de dollars pour menacer la sécurité d’Israel et du Moyen orient .

« Beaucoup des signataires ont servi à la Maison Blanche, sous des gouvernements démocrates aussi bien que républicains. Le seul point qu’ils semblent avoir en commun, c’est qu’ils estiment que l’accord nucléaire iranien est une menace aux intérêts des États-Unis dans la région et à sa propre sécurité nationale », a ajouté le journal.

Leon A. « Bud » Edney, un ancien amiral qui a été vice-chef des opérations navales, a entrepris d’écrire la lettre après avoir lu celle des autres officiers qui soutient l’accord.

« J’ai regardé la lettre qu’ils ont publiée, et l’ai trouvée médiocre», a affirmé Edney. « C’est simple, je ne suis pas d’accord avec elle. » Il a ensuite bâti son point de vue alternatif en parcourant les emails envoyés à ses amis de la Navy et de la Marine. Ils l’ont ensuite transmis.

Les opinions en compétition, adoptées par les membres de chaque groupe, reflètent la campagne de lobbying intense qui a commencé alors même que le Congrès est en pause estivale. Les législateurs doivent décider le 17 septembre s’ils « rejettent » l’accord. La majorité républicaine est unanimement opposée à l’accord, donc le gouvernement Obama est occupé à s’assurer que suffisamment de démocrates le soutiennent pour soutenir un veto présidentiel.

Le lieutenant général des Air Force à la retraite Thomas McInerney, qui a été commandant en second des U.S. Air Forces en Europe, a affirmé qu’il considérait l’accord comme l’accord nucléaire le plus dangereux dans l’histoire des États-Unis.

« Ce qui me dérange, c’est que le premier groupe islamiste radical dans le monde, ce sont les iraniens », a-t-il affirmé. « Ce sont des pourvoyeurs d’islam radical à travers la région et dans le monde. Et nous allons les laisser obtenir des armes nucléaires. Qu’est-ce qui nous prend ? »

Les opinions exprimées dans la lettre étaient partagées par suffisamment de monde pour que la lettre obtienne un grand nombre de signatures, même quelques heures avant qu’elle ne soit envoyée au Congrès. D’après les copies de la lettre, le nombre de signataires à quasiment doublé entre mardi après-midi et mercredi matin.

Dans la foulée, l’ex ambassadeur Denis Ross et l’ancien chef de la CIA David Petraeus ont écrit un article commun dans le Washington Post dans lequel ils ont exprimé des réserves sur l’accord. Ils ont demandé à Obama de le doter des moyens nécessaires et notamment de fournir à Israël des bombes pouvant pénétrer les bunkers. Leur principale crainte étant sur ce qu’il va se passer dans 15 ans à l’expiration.  « Les iraniens doivent savoir que s’ils tentent de se doter de l’arme nucléaire après 15 ans cela entraînera l’utilisation de la force ».
Ils est essentiel de le dire fermement surtout si on considère qu’Obama est réticent à se servir de la force.