Interpellé samedi lors d’une manifestation contre les migrants à Calais, l’ancien patron de la Légion étrangère a depuis reçu de très nombreux soutiens.
Hier à Calais, lors d’une manifestation anti-migrants interdite, organisée par le mouvement allemand d’extrême droite Pegida, plusieurs interpellations ont été effectuées par la police à la suite d’échauffourées. Parmi elles, le général Christian Piquemal, ex-patron de la Légion étrangère (de 1994 à 1999). Une arrestation médiatique puisque ce combattant d’élite a également été adjoint du chef de cabinet militaire de trois Premiers ministres pendant trois ans : Michel Rocard, Édith Crésson et Pierre Bérégovoy. Plus récemment, il a aussi présidé l’Union nationale des parachutistes (UNP) jusqu’à 2014. Il est aujourd’hui retraité.
Pourquoi était-il présent ?
Le rassemblement avait beau être interdit par le ministère de l’Intérieur, Christian Piquemal avait bien indiqué qu’il se rendrait sur place pour manifester contre les migrants. Dans un communiqué posté sur le site Résistance républicaine, il avait également appelé « tous les patriotes et associations patriotiques à se joindre » au mouvement. Pendant le rassemblement, des slogans tels que « on est chez nous! », « État dictateur », « migrants dehors » ou « journalistes collabos » ont été scandés. Après les arrestations, Étienne Desplanques, directeur de cabinet à la préfecture a justifié la fermeté des autorités : « Nous avons tout de suite déployé les forces mobiles autour de cette centaine de manifestants. Nous avons procédé à des séries d’interpellations, en tout une vingtaine. »
Le général et quatre autres personnes interpellées samedi passeront en comparution immédiate dès lundi au tribunal de Boulogne-sur-Mer. Il a été désigné comme ayant eu « le rôle principal » dans cette manifestation interdite et sera poursuivi pour « participation à un attroupement qui ne s’est pas dissous après sommation ».
Soutiens au général
De nombreux internautes ont manifesté leur soutien face l’arrestation du général. Beaucoup mettaient en parallèle, sur les réseaux sociaux, la fermeté utilisée face à un « patriote » face à ce qu’ils estiment être un laxisme de l’État au sujet des migrants. Les réactions politiques ne se sont pas fait attendre non plus sur Twitter. Parmi elles : Marion Maréchal-Le Pen, le sénateur Stéphane Ravier, ou bien encore le député Thierry Mariani.