Ce n’est pas seulement l’ambassadeur, c’est la France

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Gérard Araud, ancien ambassadeur en Israël, n’a rien appris sur la complexité de la situation israélienne au cours des trois années qu’il a servi à Tel Aviv.

Gérard Araud a été ambassadeur de France en Israël pendant trois ans, au cours desquels il aurait pu se rendre compte de la complexité de la situation et des défis existentiels auxquels Israël est confronté, ou plus précisément des menaces. À l’époque, Israël connaissait la fin de la deuxième intifada et de la deuxième guerre du Liban. Deux décennies plus tôt, pendant la Première guerre du Liban, Araud était le secrétaire général de l’ambassade de son pays à Tel-Aviv. Ces deux affectations auraient pu lui ouvrir les yeux s’il avait été juste, curieux ou pensant.

Mais Araud représente parfaitement le patronage arrogant de la diplomatie française et européenne. Lui et ses semblables à Paris et dans les ministères des Affaires étrangères à Londres, Berlin, Madrid et Stockholm sont toujours certains que leurs propos façonneront le monde, comme ils le firent à l’époque du colonialisme européen. 

Ils se permettent donc de traiter Israël comme « ce petit pays de merde », comme l’a dit l’un des collègues d’Araud – l’ancien ambassadeur de France en Grande-Bretagne. 
Israël est leur sac de frappe, comme les Juifs. Et plus le monde devient compliqué, plus ils frappent.

Lorsque Araud a commencé son mandat d’ambassadeur en Israël, Boaz Bismuth (alors correspondant en Israël et aujourd’hui rédacteur en chef pour Israël) a entendu Araud faire des remarques très peu diplomatiques sur le pays dans lequel il avait été envoyé en tant que haut diplomate. Il a qualifié Israël de « paranoïaque » et de Premier ministre d’alors, Ariel Sharon, de « grossier ». Les propos ont été tenus lors d’un cocktail, mais sans aucun titre officiel. Araud et le ministère français des Affaires étrangères ont tout mis en œuvre pour les empêcher de devenir publics. Mais quand ils l’ont fait, ce n’est pas Araud qui a été puni pour ce qu’il a dit – c’est Bismuth, qui avait refusé de céder à la pression pour garder les commentaires secrets.

Araud n’a pas appris sa leçon. Et pourquoi devrait-il? N’importe quel gouvernement qui se respecte aurait convoqué l’ambassadeur pour une mise au point, aurait gelé sa nomination en Israël, l’aurait rappelé et l’aurait envoyé terminer sa carrière diplomatique dans des endroits plus difficiles. Mais en ce qui concerne Israël, Paris – comme le reste des capitales européennes – respecte des règles différentes. Les attaques contre Israël sont considérées comme évidentes, naturelles, souhaitables et garantissent un avancement professionnel aux diplomates. Plus il y en a, mieux c’est.

Ainsi, après avoir qualifié Israël de « paranoïaque » dans une conversation privée, Araud a officiellement annoncé qu’il était ambassadeur et a accusé les Israéliens de souffrir d’un trouble mental « anti-français ». Cela aussi n’était pas un motif pour rappeler le psychologue. Quand il a finalement fini son séjour à Tel Aviv, Araud a été élevé à l’échelon supérieur et a été nommé à l’un des plus hauts postes du ministère des Affaires étrangères français, après quoi il a été nommé ambassadeur de France à l’ONU. De là, il s’est vu confier le poste le plus prestigieux. de tous – représentant son pays à Washington. En guise de remerciement, il frappe à nouveau Israël, le qualifiant d ‘«État d’apartheid». Ce courage étonnant pourrait le voir devenir ministre du cabinet du président Macron.

Mais Araud n’est pas le problème. Il est simplement un symptôme du désordre mental anti-israélien – pour ne pas dire antisémite – qui afflige les diplomates français et européens. Les émissaires européens ne veulent pas pardonner à Israël, qui non seulement ne disparaît pas des cartes, mais est également en plein essor. Ce désordre, qui découle de la haine primale, est à la base de la rigoureuse approche professionnelle de la diplomatie française et européenne sur tout ce qui touche au Moyen-Orient et fait de l’Europe le plus grand obstacle à la paix dans notre région.

Leur rancune contre Israël aveugle la plupart des diplomates européens aux changements et développements au Moyen-Orient et en fait les plus grands partisans des ennemis d’Israël, de l’OLP aux ayatollahs en Iran. Il n’ya pas le moindre élément réaliste dans cette approche obsessionnelle et hostile. La diplomatie française doit s’attaquer d’urgence à son «désordre» anti-Israël.

Source : https://www.israelhayom.com/2019/05/01/its-not-just-the-ambassador-its-france/


© Traduction et adaptation Rémy TAIEB pour Defense Medias Israël

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