Le parlement de l’Illinois vient de rejoindre le sénat de l’Etat en approuvant à l’unanimité un projet de loi qui empêcherait les fonds de pension de l’État d’investir dans des entreprises qui boycottent Israël. Le Gouverneur Bruce Rauner s’est engagé à signer le projet de loi historique « anti-BDS ».
Le projet de loi de l’Illinois exige que les fonds de pension de l’État n’aient pas le droit d’ investir dans des entreprises qui boycottent Israël.
Les pays européens ont ces dernières années laissé entendre aux entreprises qu’il y avait des « risques juridiques et économiques « à faire des affaires avec des entreprises israéliennes. L’imprécision de ces avertissements était en rapport avec leur absence de fondement juridique.
Plus généralement, le projet de loi de l’Illinois fait partie d’une vaste contre attaque politique sur le mouvement BDS.
Alors que BDS a obtenu la plupart de ses succès sur des petites cibles comme les syndicats universitaires britanniques et certains chanteurs pop, les récents efforts anti-boycott reçoivent un accueil enthousiaste auprès des gouvernements des états et du gouvernement fédéral.
Le message du mouvement BDS décrivant Israël comme un Etat crapuleux est rejeté par la grande majorité des Américains.
Même si aucune action n’est définie contre les boycotteurs, ils établissent clairement qu’aux yeux de l’Amérique, le BDS n’est pas un mouvement de lutte pour les droits civils, comme le clament ses partisans, mais plutôt comme un mouvement de boycott antisémite.
Les États-Unis ont longtemps eu une législation criminalisant la participation au boycott de la Ligue arabe d’Israël. Les tribunaux ont confirmé la constitutionnalité de ces mesures.
Les partisans du BDS désormais sur la défensive, tentent de dénoncer ces mesures comme une atteinte à leurs droits.
Ces objections sont, comme le BDS lui-même, d’une rare hypocrisie.
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