GREXIT or not GREXIT ? L’aspect juif de la question.

0
1593

Selon les résultats d’un sondage récent effectué par l’ADL, ( l’Anti-Defamation League)  Avec 69% d’opinion antisémite, la Grèce est le pays le plus antisémite d’Europe, loin devant la France (37%) qui se classe en deuxième position,

Selon les résultats de ce sondage, l‘antisémitisme en Grèce est plutôt « rampant » et sans manifestations violentes comme en France. Il n’empêche, selon le journal « Telavivre.com »

« La dernière décennie a été riche en manifestations antisémites de tous genres.
Après le 11 septembre 2001, on peut lire dans la presse grecque les accusations folles d’une complicité juive ou israélienne dans le complot pour attaquer l’Amérique.
En pleine seconde Intifada, les journaux évoquent régulièrement le «génocide des Palestiniens», l’«Holocauste en Palestine» et les «bêtes humanoïdes israéliennes» selon leur propre terminologie.
Fin mars 2002, le député socialiste et ancien Ministre grec des Affaires Etrangères, Théodoros Pangalos, emmène dix-sept parlementaires manifester pour la énième fois devant l’ambassade d’Israël à Athènes, contre la politique israélienne.
En avril 2002, l’organe de la gauche progouvernementale de Grèce publie la caricature d’un soldat nazi portant une étoile de David. Ce soldat menace un Arabe affublé de l’uniforme rayé des prisonniers de camps de concentration. Sous le titre «Holocauste II», la légende indique : «La machine de guerre de Sharon s’efforce de perpétrer une nouvelle Shoah, un nouveau génocide».

Parmi ses réformes avancées durant la campagne: la fin de la coopération militaire avec Israël. Sur les 50.000 Juifs vivant en Grèce avant la Seconde Guerre Mondiale, principalement à Salonique, 86% ont été assassinés par les nazis. Mais cette extermination, à peine évoquée dans les livres de classe, reste largement tabou dans le pays.

Il faut attendre la mi décembre 2007, pour qu’enfin la justice grecque condamne un néonazi, Constantin Plevris, avocat de profession, à 14 mois de prison avec sursis pour injure raciale, incitation à la haine et à la violence raciale dans son livre paru en 2006 ‘’Les Juifs – Toute la vérité’’. L’ouvrage nie l’Holocauste, fait l’apologie des nazis et menace les Juifs qualifiés de «sous-hommes» et d’«ennemis mortels» méritant «le peloton d’exécution».

En Grèce la littérature antisémite comme le Protocole des sages de Sion circule librement. Des télévisions privées offrent souvent leur tribune aux idées politiques d’extrême droite. »

Syriza parti de  » Syriza s’est présenté à plusieurs reprises comme l’un des rares partis européens à avoir pris faits et causes pour la Palestine. il appelle explicitement à la fin de la coopération militaire entre la Grèce avec l’Israël, à l’abrogation de l’accord de libre-échange entre l’État juif et l’Union européenne.

Son leader, Tsipras, avait déclaré l’année dernière : « Voir Israël tuer des enfants palestiniens est insuportable ».

On assiste à un retournement spectaculaire aujourd’hui. Le ministre des affaires étrangères grec se rend en Israël au plus fort de la crise pour une visite « amicale ».

Dans un communiqué, M. Netanyahou a tenu à souligner la solidité des relations bilatérales qui unit les deux pays. « Cette visite vient confirmer la solidité des engagements pris entre nos deux pays. Nous sommes deux démocraties qui souhaitons vivre en paix et en sécurité. Israël s’engage ainsi à apporter toute l’aide dont vous avez besoin aussi bien financière que sécuritaire pour que nous parvenions ensemble à écarter la menace de l’islam militant du Moyen-Orient et de tous les pays du monde », a affirmé le Premier ministre israélien. Le chef de la diplomatie d’Athènes s’est dit « heureux » d’être en Israël. « Nous savons qu’Israël est un ami proche du peuple grec », a-t-il ajouté ». (E.A)

Alors qu’en pensez vous : GREXIT or not GREXIT ?

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Remy Taieb pour Defense Medias Israel