Rappelons quelques évidences.
Israël est un Etat de droit. Et comme tout Etat de droit, Israël garantit l’accès des prisonniers, y compris palestiniens, à un avocat.
Israël permet aux prisonniers, mêmes palestiniens, de passer des diplômes.
Israël hospitalise les prisonniers, mêmes palestiniens, qui font la grève de la faim pour que leur santé ne se dégrade pas. Les tribunaux militaires et la Cour Suprême israélienne veillent strictement au respect des lois, même pour les palestiniens.
La rétention administrative en Israël est conforme aux dispositions de la 4ème Convention de Genève de 1949, même pour les Palestiniens.
Les résultats actuels de notre politique antiterroriste ne nous offrent pas le luxe de mépriser nos alliés.
Notre ministre de la Justice M. Urvoas devrait donc bien s’inspirer d’Israël, tant sur le plan technique (la surveillance des réseaux sociaux) que sur le plan opérationnel (mise en œuvre de moyens physiques de protection) et sur le plan du renseignement humain que les services français ont lamentablement déserté depuis la suppression tragique des RG en 2008.
L’Obs perd son sang-froid
Venant à l’aide du Garde des Sceaux, une tribune publiée le 19 août dernier dans « Le Plus » de L’Obs appelle à ne surtout pas suivre l’exemple israélien, modèle de l’impasse sécuritaire dans laquelle se serait enferrée cette « puissance occupante, coloniale et expansionniste ». Rien de moins.
Les signataires de cette tribune, un pot-pourri d’artistes «engagés», intellectuels, politiques d’extrême-gauche, commencent leur analyse par une erreur factuelle.
Non, la présence israélienne dans les « territoires palestiniens depuis 1967 » ne constitue pas « l’occupation militaire la plus longue du XXème siècle ». L’occupation militaire du Tibet commencée par la Chine en 1950 n’a toujours pas cessé. Mais contrairement aux « territoires palestiniens », le Tibet était considéré comme un Etat souverain avant que Mao ne décide de le « libérer » et ce, dans l’indifférence générale.
La tribune se poursuit par des raccourcis symptomatiques d’un tropisme anti-israélien irraisonné.
L’opération « Bordure Protectrice » de l’été 2014 est évoquée comme pour marquer la barbarie israélienne contre des palestiniens « non armés » qui n’avait « nulle part où fuir ». Pas un mot en revanche sur les causes de l’intervention militaire, à savoir : les centaines de roquettes tirées depuis le début 2014 sur les villes israéliennes, cibles civiles s’il en est, ainsi que l’enlèvement et l’assassinat de trois jeunes israéliens par des activistes du Hamas en Israël. Quant à un endroit où fuir qui serait inexistant en raison du « blocus israélien », on rappellera que l’Egypte contrôle le point de passage de Rafah et le maintient fermé sans émotion particulière de la part des signataires de la tribune.
Si ces derniers prennent soin de souligner que « mêmes les hôpitaux et les bâtiments de l’ONU étaient bombardés et détruits par l’aviation israélienne », ils omettent de préciser que c’est parce que le Hamas y entreposait ses stocks d’armes et munitions et s’en servait comme base de tir de ses roquettes et ce, au su et au vu de l’ONU.
De la même façon, inutile de chercher les termes « terrorisme palestinien » dans cette tribune, vous n’y trouverez que l’hyperbolique « résistance palestinienne ».
Comment qualifier autrement en effet :
– l’assassinat à coup de couteaux d’une adolescente de 13 ans dans son lit,
– de lancer sa voiture contre des passants – hommes, femmes, enfants – à un arrêt de bus
– ou de tirer à l’arme de guerre sur les clients d’un restaurant attablés en terrasse ?
Voilà les glorieuses opérations de l’héroïque résistance palestinienne.
N’est pas Sadate qui veut :
Contrairement aux formules creuses et lénifiantes de cette tribune, ce n’est pas en raison d’une prétendue politique d’oppression des Palestiniens qu’Israël se serait enfermée dans une « impasse sécuritaire » mais notamment en raison de la veulerie d’Arafat puis d’Abbas qui ont refusé les offres insensées de Barak en 2000 et Olmert en 2008 et de la corruption endémique de la nomenklatura palestinienne qui s’est tellement bien adaptée à la perfusion financière de l’UE et de l’ONU qu’elle préfère continuer à profiter de l’aide internationale que construire les bases d’un véritable Etat.
Israël n’est pas exempt de défauts ni de reproches. Mais en état de guerre permanent depuis sa création en 1948, condition imposée par ses voisins à l’extérieur et les terroristes à l’intérieur, il n’en est pas moins resté une démocratie sans police politique ni religieuse contrairement aux pays qui l’entourent.
Etat multi-ethnique et multiconfessionnel par excellence, Israël ne prétend pas au « vivre-ensemble », il l’applique.
Les citoyens israéliens, quelles que soient leur couleur, religion, idées politiques, orientation sexuelle disposent des mêmes droits. Les arabes, les druzes, les chrétiens israéliens ont le droit de vote, sont députés, juges, hauts-gradés dans l’armée, acteurs, chanteurs, travaillent en Israël.
C’est un juge arabe, Salim Joubran, qui a condamné Moshé Katsav, ancien président de l’Etat d’Israël, à une peine de prison.
Ce sont des Arabes Israéliennes qui ont représenté Israël à l’Eurovision et au concours de Miss Monde.
D’après un récent sondage, 52% des résidents arabes de Jérusalem-Est préfèrent être des citoyens israéliens plutôt que des citoyens d’un futur Etat palestinien.
De plus en plus de druzes du Golan sollicitent la nationalité israélienne.
Alors oui, peut-être faudrait-il commencer à s’inspirer d’Israël et accepter, en ces temps troublés, son aide en matière de lutte anti-terroriste.
Quand l’idéologie des bonnes âmes progressistes vient se fracasser sur la réalité des attentats terroristes, il faut ranger les grands discours et regarder la réalité en face avant qu’il ne soit trop tard.